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Relais Femmes Naninne
31 juillet 2011

De bonnes nouvelles...

Libération d’une militante soudanaise

Hawa Abdallah, soudanaise arrêtée le 6 mai au Darfour, a été libérée le 13 juillet. Elle avait été appréhendée pour avoir « christianisé » des enfants et pour son lien avec un groupe d’opposition armé.

Hawa Abdallah travaille en tant que militante associative et traductrice pour la Mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour (MINUAD), dans le camp de personnes déplacées d’Abu Shouk, au Darfour (ouest du Soudan). Elle a été arrêtée le 6 mai par des agents armés du Service national de la sûreté et du renseignement (NISS), chez elle dans le village d’Abu Shouk.

Un article a été publié deux jours plus tard sur le site internet d’informations géré par l’État, accusant Hawa Abdallah d’avoir « christianisé » les enfants vivant dans les camps de personnes déplacées où elle travaille, et d’avoir des liens avec un groupe darfourien d’opposition armé. L’article montrait également une photo d’elle, épuisée et couverte de bleus, faisant craindre davantage qu’elle ne soit maltraitée. Lors de sa détention, elle n’a pas été inculpée ni autorisée à voir un avocat ou sa famille.

Avant d’être arrêtée en mai 2011, Hawa Abdallah a reçu des menaces de mort par SMS, lui disant de quitter le camp de personnes déplacées d’Abu Shouk. Elle a également été arrêtée et détenue pendant six jours en 2009. Le NISS l’aurait alors torturée.

Hawa Abdallah vit actuellement à Khartoum, la capitale du Soudan, où elle bénéficie d’examens médicaux.

Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels. Aucune action complémentaire n’est requise.

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Au cours des derniers mois au Soudan, la police et le NISS ont arrêté bon nombre de Darfouriens ayant protesté au sujet de certaines questions, notamment les conditions de vie en général et l’insécurité au Darfour. Le 28 avril, la police et le NISS ont interpellé les organisateurs de manifestations pacifiques visant à protester contre le mode de distribution de la nourriture dans des camps de personnes déplacées, dans les camps d’Al Salaam et d’Abu Shouk (Darfour septentrional). Au moins un mineur aurait été arrêté et torturé. Le 20 avril, au moins 100 personnes ont été interpellées pendant des mouvements de protestation organisés à l’université de Nyala, dans le Darfour méridional.

La situation au Darfour s’est énormément détériorée depuis décembre 2010, après que le gouvernement soudanais a rompu les liens avec l’Armée de libération du Soudan/faction Minni Minawi (ALS/MM), qui avait signé l’Accord de paix sur le Darfour en 2006. Les forces gouvernementales mènent des attaques à l’intérieur de camps de personnes déplacées et dans plusieurs villes au Darfour, poussant des milliers de civils à fuir la région. Les organisations humanitaires font face à des restrictions grandissantes d’accès aux zones touchées par le conflit.

Le conflit au Darfour est marqué par des violations de grande ampleur du droit international humanitaire et relatif aux droits humains, et les Nations unies estiment qu’il a engendré le déplacement de plus de 2,7 millions de personnes et la mort d’environ 300 000 individus depuis 2003

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 Iran. Libération d’une militante des droits humains

Mansoureh Behkish, militante iranienne en faveur des droits humains, a été libérée sous caution le 9 juillet 2011. Elle fait partie du groupe Mères en deuil, qui lutte contre les atteintes aux droits humains telles que les homicides illégaux, les arrestations arbitraires, la torture et les disparitions forcées.
Mansoureh Behkish a été libérée sous caution le 9 juillet. Le 7 juillet, son mari et sa mère avaient reçu l’autorisation de lui rendre visite à la prison d’Evin, à Téhéran. La visite s’était déroulée dans une « cabine » : Mansoureh Behkish était séparée de ses visiteurs par une vitre. Mansoureh Behkish avait été arrêtée dans une rue de Téhéran le 12 juin. Elle était détenue dans la section 209 de la prison d’Evin, qui semble dépendre du ministère du Renseignement.

Mansoureh Behkish a été arrêtée à deux reprises avec d’autres membres du groupe Mères en deuil, lors de leurs réunions hebdomadaires au parc Laleh, à Téhéran. Elle a été arrêtée une première fois le 5 décembre 2009, et une deuxième fois en même temps que 32 autres femmes du groupe le 9 janvier 2010. Le 17 mars 2010, les autorités l’ont empêchée d’aller en Italie pour rendre visite à ses enfants et ont confisqué son passeport. Elle n’a toujours pas le droit de voyager à l’étranger.

Le groupe Mères en deuil est principalement composé de femmes dont les enfants ont été victimes d’homicide ou de disparition forcée ou ont été placés en détention pendant les troubles post-électoraux qui secouent le pays depuis juin 2009 ; toutefois, d’autres personnes l’ont rapidement rejoint, comme les proches d’autres victimes d’atteintes aux droits humains et les gens qui les soutiennent.
Depuis longtemps en Iran, de nombreux citoyens sont tués ou sont victimes de disparition forcée. D’août 1988 à février 1989, peu avant le dixième anniversaire de la révolution islamique, les autorités iraniennes ont exécuté sommairement un très grand nombre de prisonniers politiques. Cet épisode est connu sous le nom de « massacre des prisons » ; il s’agissait du plus grand nombre d’exécutions menées depuis les deux années ayant suivi la révolution iranienne de 1979. On estime qu’entre 4 500 et 5 000 prisonniers au total, dont des femmes, ont trouvé la mort. Entre 1981 et 1988, une sœur, quatre frères et un beau-frère de Mansoureh Behkish ont été victimes d’homicide ou de disparition forcée. Depuis, elle est devenue militante et a été arrêtée plusieurs fois au cours de son travail.

Depuis quelques années, Mansoureh Behkish participe à la commémoration des victimes des exécutions collectives de 1988, dont certaines sont enterrées au cimetière Khavaran, dans le sud de Téhéran. Cet événement est organisé chaque année aux alentours du 29 août par des proches des personnes tuées pour marquer la date anniversaire des exécutions et réclamer justice pour les victimes. Parmi les personnes exécutées sommairement, des centaines sont enterrées dans ce cimetière, souvent dans des fosses communes. Les autorités iraniennes font pression sur les familles des victimes pour que celles-ci n’organisent pas de commémoration au cimetière ou chez elles. Le 29 août 2008, Mansoureh Behkish a été arrêtée et détenue à la prison d’Evin pendant trois jours. Cette année-là, elle a été plusieurs fois assignée à comparaître.

Aucune action complémentaire n’est requise. Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels.

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Le texte complet de la lettre de Eynulla Fatullayev aux militants et sympathisants d'Amnesty se trouve à l'adresse: http://www.isavelives.be/fr/node/7644

 

 

 

 

 

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